Chantal Baudron, entrepreneur et première femme Business Angel de France, admise au grade de Chevalier de l’Ordre de Légion d’Honneur, a créé Chantal Baudron SAS en janvier 1980 afin d’incarner sa conception du métier de conseil en recrutement. Ce cabinet, spécialiste de la chasse Top et Middle Management accompagne les entreprises ainsi que les fonds d’investissement pour le recrutement de leurs cadres et dirigeants en France et à l’international. Chantal Baudron conseille les entreprises et recrute les talents; durant ces années elle a privilégié la qualité des collaborateurs, l’efficacité des méthodes et la fidélisation des clients.
Seule femme parmi les 30 premiers investisseurs de France, Chantal Baudron a, à la différence des Business Angels ayant une origine financière ou étant d’anciens entrepreneurs, une solide expérience et un savoir-faire en RH dont elle a fait un atout.
Aujourd’hui débordée par les demandes de financement, elle ne possède pas de stratégie d’investissement sectorielle, mais a un critère : la qualité de l’entrepreneur. Selon elle, c’est la rencontre avec l’entrepreneur qui va déclencher ou non son investissement. Cette approche humaine fait qu’elle a aujourd’hui 54 participations dans des start-up avec des tickets modestes.
Découvrez l’interview de Chantal Baudron, qui répond à nos questions sur son rôle d’investisseur :
“Vous êtes la 1ère business angel de France, racontez-nous vos débuts…
Non seulement je suis la première business angel de France mais surtout je suis la seule femme parmi les 30 premiers investisseurs. J’aimerais bien que d’autres business angels femmes me rejoignent dans ce classement. Je suis tombée amoureuse des entrepreneurs je veux dire par là que ayant été amenée, par un fond qui s’appelait Fashion Capital Partners, à rencontrer très régulièrement de jeunes entrepreneurs ayant créé leur startup et qui en étaient vraiment au premier stade. J’ai trouvé que dans l’ensemble ils étaient d’une très grande qualité, qu’il y avait beaucoup de créativité, d’énergie. J’ai pensé à ce moment : « mes économies seront mieux utilisées si je les investis dans ces start-up plutôt que de les laisser plus ou moins fructifier dans des portefeuilles boursiers ». Voilà c’était ça le déclic.
Quels conseils pour celles et ceux qui aimeraient devenir business angel ?
Il y a beaucoup d’organisations, d’associations de business angels. Moi je conseillerais de commencer par ça, il vaut mieux apprendre des autres, partager son jugement avec d’autres et surtout, le conseil que je donnerais aux femmes, c’est qu’elles n’aient pas peur parce que souvent elles ont le sentiment, et c’est un peu un préjugé, que c’est un monde de finances où il faut connaître bien la finance etc. Beaucoup de femmes n’osent pas aborder ça et dans la réalité des faits il faut qu’elles fassent confiance à leur capacité de jugement et à leur bon sens et qu’elles y aillent.
Quel est votre rôle dans les stratégies et le développement de ces start-up ?
Il y a deux niveaux, il y en a un où j’accepte d’être au board ou au comité stratégique et dans ce cas là effectivement je suis présente à des réunions une fois par mois ou tous les deux mois. Pour les autres je les suis à travers les rapports qu’elles m’adressent sur l’évolution sur les résultats les finances etc.. Quelquefois on demande mon aide ou mon regard sur des problématiques qu’ils peuvent rencontrer en particulier en matière de RH et bien sûr dans ce cas là je la leur donne.
Avez-vous une stratégie dans vos choix d’investissements ?
Alors il se trouve que même si je n’ai pas de stratégie sectorielle j’ai pas mal investi dans des start-up qui sont à la périphérie de mon métier dans les RH mais avec des approches tout à fait différentes. Vous savez qu’aujourd’hui on parle beaucoup de l’intelligence artificielle du matching etc. Donc moi j’ai investi dans une dizaine ou une douzaine d’entre elles pour que je sache ce qui se passe autour de mon métier. Et puis je suis dans des secteurs très variés de la blockchain en passant par la cosmétique en allant vers la pâtisserie c’est très très très varié.
En quoi votre expérience dans les RH est-elle un atout pour votre activité de business angel ?
Moi je pense que c’est un atout. Mon métier c’est justement de savoir évaluer et apprécier les personnes, j’en suis persuadée même que la qualité de l’entrepreneur est vraiment un critère essentiel. Et c’est mon critère c’est à dire que c’est à partir du moment où j’ai la conviction que cette personne va réussir que je prends la décision. Bien sûr il faut que je crois dans le produit et l’existence d’un marché. Mais avant tout c’est la qualité de l’entrepreneur et j’ai pu vérifier que c’était important dans le sens où parfois une start-up part avec un concept, et en cours de route elle pivote, c’est le terme qui est utilisé, si les qualités de l’entrepreneur ne sont pas là : ça réussira pas. C’est vraiment le critère essentiel pour moi et donc comme c’est mon savoir faire j’ose penser que je me trompe pas trop.
Que vous apporte, à titre personnel, le fait d’investir dans de jeunes start-up ?
Je suis contente d’avoir fait ce choix parce que je rencontre évidemment beaucoup de ces jeunes. Ça me vivifie de voir cette jeunesse dynamique autour de moi. Mon message, et en particulier en direction des femmes, c’est de dire que c’est passionnant et qu’on en retire aussi soi même beaucoup de bénéfices.”
Découvrez le parcours de Chantal Baudron : BIOGRAPHIE
“7 ans. J’ai vécu mes 7 premières années professionnelles à ne pas m’autoriser à être moi-même, être différent en franchissant les portes de mon bureau d’ingénieur en mécanique d’un constructeur automobile. C’est naturellement que j’ai été amené à réaliser un bilan de compétences. Ce fut un déclic dans ma prise de conscience de l’importance pour moi de briser la frontière entre personnalité professionnelle et personnalité privée. J’ai alors décidé de changer ma façon de travailler, puis plus tard de changer de métier.
“J’avais envie d’être moi-même tout le temps”
J’avais envie d’être moi même tout le temps. L’authenticité au travail m’est apparue comme non seulement possible mais aussi souhaitable et surtout vitale. Pendant longtemps chez moi, émotions et monde du travail n’ont pas fait bon ménage. Managers et collaborateurs étaient priés de laisser leurs états d’âme, leurs affects et leurs sentiments loin de leur bureau, au profit d’une objectivité distanciée, rationnelle et froide. Aujourd’hui je suis convaincu du contraire.
J’aspirais de plus en plus à m’extraire de cette chape de plomb où la créativité était bridée, j’aspirais à me détacher d’un environnement professionnel parfois malveillant où l’intérêt particulier prévalait sur l’intérêt général.
Respect de l’autre et bienveillance boostent la performance.
L’esprit de compétition, le système hiérarchique pyramidal, le manque de reconnaissance et de respect, un management peu à l’écoute, peu disponible, peu emphatique, parfois désagréable ou encore incapable de se remettre en question, de valoriser, de féliciter, d’encourager ses équipes étaient à l’opposé de ce que je suis. Cet environnement certes « caricaturé » était bien trop anxiogène pour moi. Cela me rappelait dans une certaine mesure des moments difficiles de ma scolarité, particulièrement en classes préparatoires. Certains de nos comportements dans le milieu professionnel pourraient s’expliquer en décryptant notre système éducatif. Sans vouloir polémiquer, force est de constater que nous sommes, dès notre petit enfance, classés, comparés, conditionnés et formatés pour être productifs.
Je n’oublierais pas la vague de suicides chez France Télécom dans les années 2008-2011 qui a fait trente-neuf victimes. Dans cette affaire, des dirigeants ont été accusés d’avoir utilisé des méthodes managériales extrêmes. D’autres situations analogues peuvent être citées comme les trois suicides liés aux conditions de travail, chez Renault au Technocentre de Guyancourt entre 2006 à 2007. Cette situation est bien réelle encore de nos jours.
« Le respect est le premier signe d’une bonne qualité de vie au travail, selon près de 3/4 des Français. Viennent ensuite la reconnaissance et l’épanouissement, preuve que les salariés considèrent la bienveillance comme un élément essentiel de leur vie professionnelle. D’ailleurs, avoir une bonne qualité de vie au travail a des effets extrêmement positifs. Le fait de se sentir écouté et respecter par son employeur vient galvaniser les employés. Lorsqu’une personne se sent vraiment intégrée à son entreprise, elle est nettement plus motivée pour fournir un travail de qualité : la productivité se retrouve donc boostée. La bienveillance au travail a également un impact direct sur la santé des membres d’une entreprise. Dans un milieu professionnel où une bonne entente règne entre employeurs et salariés (y compris entre les salariés entre eux), les risques de burn-out, de dépression ou de stress chronique sont nettement moins élevés. » – Selon une TNS Sofres 2013/2018.
“Créer ma propre société était dans l’ordre des choses, pour être libre, pour être moi-même, pour faire mes choix, vivre mes projets avec passion”
Créer ma propre société était dans l’ordre des choses, pour être libre, pour être moi-même, pour faire mes choix, vivre mes projets avec passion. Je voulais avant tout, m’entourer de collaborateurs partageant les mêmes valeurs, ayant le même ADN. Nous avons créé puis développé une société de conseil, AREXA, réunissant des collaborateurs et des experts séniors, de 20 à 35 ans d’expérience professionnelle. Tous porteurs d’un parcours professionnel riche. Tous ayant la séniorité et la maturité nécessaires pour choisir un mode de travail « libre » et autonome.
Notre pilotage est linéaire, sans hiérarchie ; les décisions sont collégiales. Notre organisation favorise une gestion d’agenda simplifiée, un temps de trajet domicile/bureau optimisé. Nous télé-travaillons depuis 20 ans !
Nous avons une seule solution déployée dans différents domaines d’application. Pour garantir la qualité de nos expertises et répondre aux problématiques de nos clients, nous devons être capable d’homogénéiser nos pratiques et aligner nos livrables.
Au-delà de ces dispositifs techniques essentiels, nous veillons à être sur le même rythme, nous soutenir mutuellement, partager nos réflexions sans jugement, toujours avec bienveillance.
Avec un turn-over nul depuis 15 ans, on aime croire que ça fonctionne bien !
Avec notre modèle d’organisation, nous étions vus dans les années 90/2000 par certains décideurs comme des « farfelus ». Aujourd’hui ces mêmes décideurs nous témoignent du respect et nous considèrent comme des pionniers. Or nous n’avons pas changé notre mode de fonctionnement, c’est le « monde du travailqui a fortement évolué », bousculé par les fameuses générations Y (millenials) ou Z succédant aux X et aux Xenials.
Sous un autre regard, la crise sanitaire covid-19 met en évidence que notre organisation permet de continuer de travailler en respectant les protocoles sanitaires. Nous avons simplement limité nos entretiens physiques avec nos clients. ”
Qu’on le veuille ou non, on vient au travail avec sa dimension émotionnelle.
AREXA repose sur des valeurs fortes et un ADN commun à tous ses experts et collaborateurs : agir avec Respect de l’autre, Bienveillance, Humilité, Confiance et Adaptabilité. En gardant à l’esprit que ces valeurs sont fondamentales pour réussir un projet, valoriser les femmes et les hommes dans leur poste de travail et préserver le capital humain.
« La modeste et douce bienveillance est une vertu qui donne plus d’amis que la richesse et plus de crédit que le pouvoir. » – C. De Ségur
Retrouvez le parcours de Franck Sauvonnet : BIOGRAPHIE
Plus d’informations sur Arexa Group : www.arexa.fr
Olivier Negroni et Laurent Nocca, respectivement Président et Directeur Général de Top Management France, détaillent -ensemble- les grands changements et les nouveaux services qui feront demain de Top Management le point de rencontre numéro 1 de tous les grands patrons et managers de France. Entretien croisé avec deux dirigeants ayant mis leur passion au service des entreprises.
◊ Le nouveau Top Management France, qu’est-ce que c’est ?
Olivier Negroni :
En deux mots : digital et pragmatisme ! Jusqu’alors, nous étions surtout connus comme l’éditeur d’un ouvrage annuel de référence réunissant les biographies complètes et documentées de tous les grands patrons et managers de France. Notre site était le point d’appui sur lequel reposait cette somme d’informations. Nous aurions pu nous contenter de capitaliser sur ce succès… mais ce n’est pas dans notre algorithme. Nous entrons désormais de plain-pied dans l’ère de la puissance digitale. Les services et les innovations que le nouveau site offre – et offrira, dans un avenir proche – sont en développement. Notre ambition ? Construire une plateforme favorisant les carrières des managers et contribuant à mieux orienter la stratégie de leur entreprise. Il s’agit d’exploiter, sans plus attendre, toutes nos datas, uniques et exclusives, recueillies par nos rencontres personnalisées avec les dirigeants ! Permettre à nos milliers de membres de pouvoir les utiliser sous différentes formes -études, commentaires, rencontres, échanges d’informations- est notre mantra. TMF devient un service adapté à la marche améliorée de l’économie et nous permet de sortir du carcan qu’imposait la seule édition du livre annuel, sans pour autant l’abandonner. Ainsi, être mis à l’honneur dans notre ouvrage référence ne sera plus un passage obligé pour être membre de TMF : ceux qui nous rejoignent doivent immédiatement découvrir tout ce que nous avons mis en œuvre pour favoriser les liens, renforcer les réseaux et améliorer leur business. Un service multicartes 100% digital !
Laurent Nocca :
L’échange, la rencontre… sont aujourd’hui les maîtres mots de TMF ! Un réseau digne de ce nom est un outil sophistiqué et adapté aux priorités du business, un outil qui s’intègre dans la vie des entreprises et de ceux qui les dirigent en leur offrant une vision complète. TMF doit être le socle sur lequel s’échangeront les valeurs, les ressources, les informations précises et inédites que nous mettrons à dispositions de tous nos membres. Un plan qui s’orchestre en trois phases :
D’abord l’optimisation des accès à nos datas : des informations fiables, détaillées, vérifiées et constamment actualisées. Une source inépuisable.
Ensuite la mise en valeur des entreprises en facilitant le business dans toute la France. Un vrai « retour sur investissement » !
Enfin, la création de partenariats et d’événements destinés à créer les contacts et à optimiser le réseaux d’affaires. Il en va ainsi des rencontres événementielles en province, permettant à des dirigeants qui ne se connaissaient pas (ou peu) de discuter ensemble et de se découvrir des intérêts communs. L’idée est osée… mais, chez nous, le digital favorisera le lien humain !
◊ Quels sont les avantages à être aujourd’hui, plus qu’hier, membre de TMF ?
LN :
Rapprocher les intérêts de chacun et, surtout, faire gagner du temps à tous ! La qualité de notre livre référence « historique » et la valeur incontestable de nos membres constituent un socle solide sur lequel nous bâtissons l’outil idéal de communication et d’information du business en France. Nous sommes la seule institution dédiée aux grand dirigeants d’entreprises depuis trente-cinq ans et nos services digitaux vont constituer un accélérateur de particules pour tous les grands patrons.
ON :
Être sur TMF, ce n’est pas juste être inscrit sur une liste de personnalités avec ce côté un peu « snob » de l’appartenance à une caste. Nous ne sommes pas un catalogue de noms propres. TMF est un socle utile non seulement à une économie qui ne cesse de bouger, mais aussi à tous ses acteurs en première ligne : les patrons et les managers qui sont de facto les premiers porte-paroles de leur entreprise. Faut-il encore créer un lien particulièrement puissant pour réunir sous une seule et même bannière tous les dirigeants en quête d’outils efficaces et probants. Utiliser aujourd’hui les services mis en œuvre par notre plateforme, c’est se doter d’un arsenal d’informations, d’analyses, de commentaires et de rencontres… pour détecter des solutions inspirantes et innovantes. Et donner, sans plus attendre, une nouvelle dimension à sa propre entreprise !
◊ Quels seront les prochains caps à franchir pour TMF ?
ON :
Investir dans les nouveaux algorithmes pour nous permettre d’offrir à nos membres des applications novatrices et pointues. Il s’agit de développer les différentes façons d’utiliser la richesse de nos informations accumulées au fil du temps. Ou comment en faire bon usage et répondre aux priorités du développement des entreprises ? C’est tout l’enjeu pour notre avenir… d’où cet important investissement en recherches technologiques, qui fera la signature de notre site. Ainsi, par exemple, avons-nous commencé à élaborer un outil prédictif à mille lieues de la boule de cristal : en étudiant le profil d’un manager qui réfléchit à une évolution de carrière et en décomposant dans le même temps le parcours de tous nos managers membres de TMF, notre algorithme sera en mesure, pour le candidat à de nouvelles fonctions, d’établir un pourcentage précis de postes auquel il pourrait prétendre : directeur général, directeur financier, etc… en privilégiant tel ou tel secteur. L’exploitation intelligente de nos datas rebattra les cartes de l’innovation au service des entreprises.
LN :
Nous voulons être le point de rencontres de TOUS les dirigeants de France. Et pourquoi pas entrer dans le dictionnaire ! Nous voulons être un support pragmatique et efficace immédiatement. Nous voulons faire tourner nos algorithmes en valorisant les informations du passé pour mieux expliquer les données de l’avenir (l’évolution des grandes carrières, la réincarnation des plans stratégiques, la révolution de l’organisation du travail, etc.) et montrer comment, désormais, s’articulent le business et les ambitions légitimes de nos patrons. Enfin, nous souhaitons exporter notre modèle. Des discussions sont notamment en cours avec l’Espagne…
Beaucoup de chefs d’entreprises sous-estiment le rôle du design pour développer le chiffre d’affaire de leur entreprise. Pourtant, le design est un véritable levier multiplicateur de valeur pour les entreprises de tous secteurs d’activité. Que ce soit dans l’industrie, la technologie, le luxe, la mode, l’hôtellerie, l’agroalimentaire les chefs d’entreprises qui ont su utiliser le design comme outil stratégique ont vu leur société se développer.
Dans l’esprit de beaucoup, le mot design est associé à l’esthétique. Ce n’est pas incorrect, mais c’est limitatif. Son rôle dépasse largement ces critères. C’est l’outil disruptif capable de modifier la perception, d’augmenter la valeur et la rentabilité d’une société et de ses produits / service. Cette technique de communication appelé design global permet de créer un univers de marque, composé de signes et de formes qui va diffuser un message transmis par la marque. Il doit se situer au cœur des processus de développement et d’innovation des entreprises.
Le saviez-vous ?
Les effets du design se ressentent directement sur le chiffre d’affaires et la marge : les entreprises ayant eu recours au design ont vu leur chiffre d’affaires croître de 22% (Étude « The economic effects of design », 2003).
1€ investi en design rapporte 2,25€ en CA ! (Étude Design Council, 2006).
Selon une étude d’Adobe, les entreprises qui investissent dans le design multiplient leurs parts de marché par 1,5.
Hélène Le Goff, CEO & Directrice artistique de STUDIO HLG partage avec nous sa vision et son expérience du design dans la mise en place de stratégies de communication globales.
Quel a été votre parcours et les expériences qui vous ont amené à vous démarquer dans l’univers du design global ?
Après mes études en design à l’Institut Supérieur des Arts Appliqués, une expérience dans l’un des plus beaux ateliers de design et de décoration en Suède puis dans une célèbre agence de publicité en Ecosse, mon âme d’entrepreneur m’a poussé très jeune à fonder ma propre entreprise. J’ai saisi l’opportunité de me lancer immédiatement dans le monde du travail alors que je n’avais que 21 ans, en acceptant ce qui représentait à l’époque un très grand projet : la réalisation d’un concept de 1 300 m2.
J’avais dès cette époque la conviction profonde que le design devait être envisagé de manière globale : c’est à dire intégrer le branding avec l’architecture, le digital, le print et tous les supports d’expression d’une marque, pour concevoir non pas des identités visuelles, mais de véritables concepts et territoire de marque.
A l’époque, ma vision du design global ne coïncidait d’ailleurs pas avec le parcours de formation binaire de l’enseignement qui dissociait l’architecture du branding. Pourtant, c’est cette vision qui a retenu l’intérêt et la curiosité de ceux qui ont été mes premiers clients.
Cette mission a été particulièrement formatrice : elle m’a permis de me confronter à la réalité du terrain et de faire mes preuves mais également de m’insérer dans un milieu professionnel concurrentiel en m’offrant une double opportunité : celle de la création artistique et celle d’avoir une véritable responsabilité en termes de management, à la fois opérationnel et stratégique. Depuis, mes clients me demandent d’opérer avec ce double rôle car ils mesurent l’intérêt d’avoir un seul interlocuteur de confiance capable de diriger leurs projets.
Pourquoi les décideurs font-ils appel à vous ?
Mes clients sont des sociétés qui souhaitent se (re)positionner sur un marché, développer leurs ventes, améliorer leurs produits, leurs services ou l’image de leur marque, de leur entreprise et/ou de leur marque-employeur pour favoriser leur politique de recrutement.
Leur problématique ? Une image qui ne correspond pas ou plus à ce qu’ils souhaitaient communiquer. Si une première base est bonne, il s’avère que leur image est rarement coordonnée : c’est à dire qu’ils n’ont pas un ensemble de dispositifs visuels : brand / produit / site internet / architecture / communication / cohérent, et encore moins un véritable levier fonctionnant en synergie.
Par expérience j’ai observé que les dirigeants d’entreprise sont souvent pleinement occupés par la gestion de leur entreprise au quotidien et n’ont pas de conseillers à qui déléguer la gestion de l’image globale de leur entreprise. Ainsi, ils font appels successivement à des consultants, des agences de communication, des responsables marketing, des agences d’architecture… S’opère alors un clivage entre leurs ambitions, leurs désirs et la concrétisation car chaque intervenant apporte une solution indépendante, sans penser au maillage complexe entre les différents terrains d’expression d’une marque. On perd alors la vision, le soin du détail mais surtout les possibilités d’optimisation du projet.
Quelle est votre approche pour créer une image de marque cohérente et alignée sur les besoins et valeurs de vos clients ?
Je suis convaincue que l’image d’une marque doit être conçue et dirigée de manière duale : à la fois globale et spécifique. C’est à dire être en mesure d’analyser et de penser la marque de manière globale, d’être capable de conseiller son client sur la direction qui répondra à ses objectifs de développement, enfin, d’assurer le pilotage et la parfaite coordination de chaque composant jusqu’à la mise en œuvre et enfin, d’évaluer les résultats. C’est une démarche agile, qui s’inscrit sur le long terme, dans une amélioration continue.
En ce sens, un branding / une image de marque réussie est un écosystème complexe en mouvement. Cette approche, plus que du design global, je l’appelle la Création d’Univers, avec une méthode composée de trois phases :
La première consiste à écouter et à savoir analyser finement le besoin de mon client et la faisabilité du projet. Il s’agit d’être capable d’analyser le marché et de proposer une vision, soutenue par un plan d’action adapté, c’est à dire un pont solide entre les ambitions de développement de mon client et ses capacités d’entreprendre. Cela passe par une analyse des besoins des sociétés, de leurs objectifs et des nécessités de mes clients, dans le but d’identifier les leviers de valorisation de leur marque/produit et le sens à donner au projet.
La deuxième phase : le Design. Il s’agit de la phase de recherche et de création. C’est ici que mon expérience dans les différents secteurs du design conjointement à sa mise en pratique dans des secteurs d’activités particulièrement variés de mes clients, me permet d’avoir une vision à la fois innovante, créative et connectée à la réalité de l’entreprise. En effet, le but n’est pas uniquement de faire un beau design et de rester sur le travail de l’esthétique d’un produit / service, mais c’est celui de le positionner, de le rendre distinctif, de le vendre, de communiquer et de permettre à l’entreprise d’en être bénéficiaire : de pouvoir capitaliser sur son image.
La troisième : la gestion du projet et le management. Un projet de design demande une concertation avec tous les acteurs impliqués, une volonté et une cohérence propre à celui-ci. Dans cette phase j’opère en sorte de faciliter l’intégration de différents collaborateurs qui contribuent à la réalisation du projet afin qu’ils soient en phase avec ma vision, qui a comme mission celle d’atteindre l’objectif et la satisfaction de mon client.
C’est ce trio : artistique, business et management qui me permet d’utiliser le design comme un levier de développement économique et une force d’innovation. La créativité seule ne peut pas marcher si elle n’est pas accompagnée par une vision pragmatique du business dans lequel elle doit opérer.
Cette approche est donc un lien subtil entre des notions d’économie de marché et … de poésie. La poésie, le rêve, la séduction sont fondamentaux dans le design. Je crois profondément que le rôle d’un designer doit être celui de créer et de transmettre une émotion, d’apporter une vision nouvelle. C’est un beau métier qui cherche à valoriser l’autre : le savoir-faire des clients, leurs produits, leurs acteurs, mais aussi leurs propres clients. Le design vise à leur faire vivre une expérience humaine tout à fait unique, qui en est d’autant plus belle car elle soutient un développement et une véritable volonté de réussite.
Quelle est votre méthode de travail ?
Lorsque l’on me confie un projet je m’occupe de la partie artistique, du design du projet mais aussi du pilotage : que ce soit de mes propres collaborateurs, des intervenants externes, du personnel, des artisans, des fournisseurs et de toutes les parties intérieures et extérieures au projet.
Mon type de management vise à conserver la satisfaction client au coeur de la démarche, en composant l’équipe sur-mesure en fonction du projet. Cependant, j’interagis également avec des personnes extérieures à mon équipe, qui me sont parfois imposées sur le projet et c’est spécifiquement ici qu’il est essentiel d’utiliser sa capacité d’écoute, d’analyse et de compréhension des rôles, des enjeux et des mécanismes intellectuels de chacun pour savoir insuffler positivement un dynamisme et mener à bien le projet, tant sur le plan stratégique, technique et financier, qu’humain.
Quelle est votre vision du management ?
Je pense qu’il y a autant de techniques de management que de personnes auxquelles elles doivent s’adapter. La clé réside dans l’adaptabilité : un équilibre perpétuel entre le fait d’acquérir de nouvelles connaissances et celui d’être capable de les remettre constamment en question pour trouver la bonne articulation en fonction du contexte. En effet, je ne crois pas aux solutions figées, mais au mouvement et à l’évolution constante des solutions.
Je crois dans la vivacité, l’attitude intellectuelle de curiosité et la démarche de recherche perpétuelle. Se documenter, expérimenter, s’intéresser à des domaines et des personnalités tout à fait éclectiques pour trouver l’innovation et les solutions dans la différence, nous force à ouvrir notre esprit pour voir la beauté et l’intelligence au point de rencontre entre deux univers. C’est cette même démarche que j’utilise au quotidien à la fois dans mon management et dans mon métier de designer.
En savoir plus sur Hélène Le Goff :
Hélène Le Goff travaille depuis huit ans en tant que Designer et Directrice Artistique, spécialisée dans la valorisation des marques pour les entreprises et les institutions. Elle conçoit et développe des concepts uniques (produits, services) où le design est l’outil fondamental pour le positionnement de ses clients sur le marché national et international. Elle opère dans les secteurs d’activités suivants : Industrie, Luxe, Hôtellerie, Gastronomie, Services et Immobilier pour créer des solutions à différents niveaux tels que :
Audit de marque et Benchmarking
Design d’Image de marque – Branding
Design Global : architecture d’intérieur et décoration, design de produits, de packagings, de contenus visuels et la conception de plateformes digitales telles que des sites internet.
Best Worldwide Architecture & Design Projects by RUBIO USA
Image de marque et design artistique de produits pour Nicolas Bernardé, meilleur ouvrier de France, publié parmi les meilleures réalisations françaises et internationales par : TF1, France 2, Le Figaro Magazine, Luxe & Passions, Cosmopolitan, Avantages, Relais Desserts, Arts & Gastronomie Magasine, Dandelion Chandelier,
Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. RéglagesJ'ACCEPTE
Privacy & Cookies Policy
Cookies
Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience de navigation sur le site. Hors de ces cookies, les cookies classés comme nécessaires sont stockés dans votre navigateur car ils sont aussi essentiels au fonctionnement des fonctionnalités de base du site. Nous utilisons également des cookies tiers qui nous aident à analyser et à comprendre comment vous utilisez ce site. Ces cookies ne seront stockés dans votre navigateur qu'avec votre consentement. Vous avez également la possibilité de désactiver ces cookies. Toutefois, la désactivation de certains de ces cookies peut avoir une incidence sur votre expérience de navigation.
Les cookies nécessaires sont absolument essentiels au bon fonctionnement du site. Cette catégorie inclut uniquement les cookies qui garantissent les fonctionnalités de base et les fonctionnalités de sécurité du site Web. Ces cookies ne stockent aucune information personnelle.
Tous les cookies qui peuvent ne pas être particulièrement nécessaires au fonctionnement du site Web et sont utilisés spécifiquement pour collecter des données personnelles des utilisateurs via des analyses, des publicités et d\'autres contenus intégrés sont qualifiés de cookies non nécessaires. Il est obligatoire d\'obtenir le consentement de l\'utilisateur avant d\'exécuter ces cookies sur votre site Web.