Entretien avec Emmanuel Schreder, Co-Président Fondateur de Catella France

Dans un contexte où la crise sanitaire a après plusieurs mois touché de nombreux secteurs d’activités, Top Management France a rencontré Emmanuel Scrheder, Co-Président Fondateur de Catella France pour en savoir plus sur son activité, et recueillir son analyse quant à l’avenir de l’immobilier et les leçons qu’il a tiré de la crise sanitaire.

 

Une présence depuis plus de 20 ans

Société créée il y a une vingtaine d’années par Emmanuel Schreder et Stéphane Guyot-Sionnest, Catella France accompagne et conseille les entreprises dans leurs investissements immobiliers.

Une société qui s’adresse à tous les marchés

La thématique de départ étant le service aux investisseurs, l’offre de Catella France se porte essentiellement sur deux grandes branches d’activités : “Investment Management” et “Corporate Finance”, et se compose de trois filiales : “Catella Property”, “Catella Residential” et “Catella Valuation”. La société opère à ce jour sur plusieurs marchés :

  • Résidentiel
  • Tertiaire
  • Logistique
  • Hôtellerie
  • Retail

 

Interview

Pour Top Management France, Emmanuel Schreder nous en dit plus sur l’activité de Catella France déployée à travers l’Europe. Tour d’horizon, perspectives d’un secteur en constante évolution… Découvrez son interview :

 

Interview Emmanuel Schreder – Co-Président de Catella France

Présentation :

Je suis Emmanuel Schreder, Co-Président de Catella France ; société de services immobiliers qui a été créée il y a une vingtaine d’années à notre initiative, mon associé et moi, Stéphane Guyot-Sionnest.

Société dont la thématique de départ a été le service aux investisseurs pour, essentiellement, la recherche et l’accompagnement lors de leurs investissements.

On est partis de cette thématique pour développer une plateforme beaucoup plus large de services depuis ces quinze dernières années.

 

Pouvez-vous nous décrire l’offre de la société ?

Essentiellement, deux grandes branches d’activités.

Une première qui s’appelle « Investment Management », qui recherche des investissements et les gère pour le compte de tiers et pour des fonds maison. Et, la deuxième branche d’activité, que l’on appelle dans notre jargon « Advisory » ou « Corporate Finance », qui accompagne les clients investisseurs à l’acquisition ou à la vente.

Nous avons trois filiales chez Catella France. La première, « Catella Property », qui est une société spécialisée dans l’organisation de vente et le conseil d’acquisition pour les investisseurs, soit en respectant les cahiers des charges des investisseurs, soit dans le cadre de mandats de vente que l’on nous confie.

Une deuxième filiale, « Catella Residential », société qui, comme son nom l’indique, travaille uniquement sur des actifs résidentiels, que ce soit en organisation de vente ou en conseil à l’acquisition. Avec également un accompagnement dans la commercialisation de programmes pour les promoteurs qui n’ont pas de force de vente interne.

Puis, une troisième activité, assez traditionnelle et complémentaire des autres activités, avec « Catella Valuation », société dédiée à l’expertise immobilière pour des compagnies d‘assurance, des foncières cotées, des assureurs vie, des fonds de Private Equity… Pour tous types d’investisseurs.

Catella est un acteur paneuropéen. Grâce à notre implantation à Londres nous couvrons toute la partie UK. Le marché étant devenu paneuropéen, nous avons construit une plateforme de services qui soit commune à tous ces pays-là, pour décliner les mêmes prestations partout en Europe.

 

Sur quels marchés de l’immobilier opérez-vous ?

Une des particularités de Catella est d’adresser tous les marchés. C’est-à-dire être actifs tant sur la partie résidentielle, que sur l’immobilier tertiaire, que sur la logistique – avec un positionnement de promoteur, de pure player logistique –, que sur l’hôtellerie – en tant qu’investment manager hôtelier qui couvre l’Europe à partir de Paris –. Et également, même si ce marché a souffert de la crise, sur ce qu’on appelle les actifs retail, c’est-à-dire le commerce, qui reste notamment dans les centres villes encore actif et continue d’intéresser fortement de nombreux investisseurs. 

 

Quelles sont les classes d’actifs les plus recherchées ?

Parmi les classes d’actifs qui sont particulièrement prisées aujourd’hui c’est évidemment le résidentiel, devenu une typologie très sûre, très rassurante pour un certain nombre d’investisseurs. Tout le monde veut acheter du résidentiel aujourd’hui en tant que classe d’actifs financière, notamment des immeubles et des portefeuilles d’immobilier en bloc.

La logistique, que l’on peut assimiler en quelque sorte au nouveau commerce, en tout cas qui a pris le relais du commerce, avec un appétit incroyable de la part des investisseurs, à la fois pour acheter des plateformes logistiques existantes et louées, mais également de façon spéculative.

Parmi les actifs qui continuent de bénéficier d’une forte dynamique, il faut compter sur l’immobilier tertiaire, typologie d’actifs extrêmement résilient. Malgré le Covid, l’actif bureau a extrêmement bien résisté ; pendant la période du Covid, le marché est resté actif. Chez Catella, nous avons ainsi closé un certain nombre d’opérations pendant le 1er confinement.

Enfin, l’actif qui probablement souffre le plus pour l’instant, c’est l’hôtellerie, frappée de plein fouet par la crise du Covid. Et le commerce qui dans certains cas a souffert. Je reste néanmoins très positif sur le commerce, car il va y avoir des opportunités pour, par exemple, transformer un certain nombre d’actifs commerciaux en plateformes logistiques du dernier kilomètre, sur des emplacements qui évidemment s’y prêtent, notamment les entrées de villes en première couronne. Le commerce va effectivement connaître un repricing, mais s’il est au bon niveau de loyer et au bon niveau de prix, il va continuer de s’écouler correctement. 

 

Quel avenir pour l’immeuble de bureau après la crise sanitaire ?

On a pu constater sur les dix huit derniers mois que les usages avaient évolué et allaient évoluer encore, notamment sur la façon dont les immeubles sont ou vont être conçus.

La façon dont les utilisateurs vont occuper les espaces de bureau dans des conditions probablement de promiscuité moins importante, en ayant une pleine autonomie de leur poste de travail qui pourra être déporté d’un endroit à un autre, en ayant également la possibilité d’utiliser des lieux tiers pour optimiser les temps de transport entre leur domicile et leur lieu de travail.

D’une manière générale, l’immeuble de bureau devient un véritable lieu de vie où le lien social s’exerce pleinement, un lieu doté de services autres que les services classiques de restauration avec, là encore, l’imagination au pouvoir pour faire de ces espaces de bureau des endroits à la fois flexibles, doux et conviviaux.

 

Quelles leçons tirez-vous de la crise sanitaire ?

Un certain nombre d’usages immobiliers que nous avions, que ce soit l’habitation, le bureau, la logistique ou le commerce, étaient déjà en pleine évolution. Et cette crise a agi comme un accélérateur de ces évolutions, une cristallisation de ces problèmes. Par exemple pour le commerce qui a été en souffrance et qui devra revoir radicalement son modèle.

Le bureau, un actif qui n’avait jamais été véritablement challengé, a été remis en cause dans son essence même. Il y a des entreprises qui ont décidé de ne pas revenir travailler ou de mettre leurs salariés en télétravail de façon quasi permanente. Travailler plus près de chez soi, de façon moins violente, de façon peut-être un peu moins radicale qu’on ne le faisait avant, etc. Ce sont quelques-uns des effets positifs de cette crise.

 

Quel avenir pour l’investissement immobilier et Catella en particulier ?

Il y a un argent considérable sur la classe d’actifs immobiliers au sens large du terme, qui prend plusieurs formes.

On achète un appartement, un terrain, des immeubles, des sociétés foncières – donc des sociétés qui possèdent des immeubles ou des portefeuilles d’immeubles –, mais pas seulement. Il y a un tel intérêt qu’un certain nombre d’investisseurs pensent à l’évolution des produits et sont passionnés par le fait d’associer les nouvelles technologies au monde de l’immobilier : le fameux secteur de la Proptech, pour lequel des fonds considérables sont levés, et qui permettent d’inventer les produits et services de demain, pas uniquement des services purement immobiliers mais des services liés à l’usage de l’habitation, de la logistique, du bureau, du commerce.

Nous avons la chance dans notre métier d’être en contact avec les clients au quotidien, que ce soit des utilisateurs ou des investisseurs de produits immobiliers. Je pense que cette richesse de connaissance nous permet de parler aux promoteurs, aux développeurs, aux urbanistes, pour anticiper les tendances de demain, et c’est ainsi que nous nous inscrivons pour adapter nos produits et services à la demande la plus importante.

 

Pourquoi le secteur de l’immobilier a-t-il autant le vent en poupe ?

Depuis que l’immobilier est devenu une classe d’actifs financière, cela a attiré depuis 25 ans à la fois des personnes intéressées par l’urbanisme de façon générale, l’architecture, ou la technique, mais également par la partie financière..

Ainsi quand j’ai commencé ma carrière, l’immobilier n’était pas forcément une classe d’actifs financière : c’était une classe dite de diversification. Ce qui veut dire que ceux qui nous rejoignent pour travailler dans l’immobilier, notamment dans le conseil comme nous le faisons, sont attirés par le caractère très complet de ce métier. Il y a du financier, du juridique et du fiscal, du technique, évidemment du commercial, de l’architecture et même de l’urbanisme. C’est pour toutes ces raisons que l’immobilier attire énormément de jeunes talents, et je dois dire que je suis particulièrement impressionné par la qualité des personnes qui nous rejoignent chaque année que ce soit chez Catella ou chez nos confrères. Et je dirais que ces jeunes talents associés aux moyens technologiques modernes donnent des résultats fantastiques en comparaison à l’immobilier d’il y a une trentaine d’années.”

 

 

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