Parution de “Peurs en eau profonde” d’Olivier Descosse

Un polar au suspense glaçant dans le monde inquiétant des profondeurs de la mer.

Au large de Marseille, des pêcheurs retrouvent dans leurs filets un corps de femme mutilé. Malheureux accident ou terrible meurtre ? Pour la commandante de la Crime marseillaise, Chloé Latour, cette affaire ne sent pas bon.

Des analyses menées sur le cadavre détectent la présence d’uranium et d’un plancton qui n’a rien à faire en Méditerranée. Comment cette substance radioactive et ce micro-organisme originaire du Groenland se sont-ils retrouvés dans les poumons de la victime ?

La défunte est l’ancienne maîtresse de Jean Sardi, un homme d’une cinquantaine d’années qui a fondé dans la rade de Toulon la société Tech Med, spécialisée dans la plongée technique en conditions extrêmes. Cet homme dont toutes les compagnes sont décédées de mort violente est-il réellement victime d’une malédiction ? Ou ses dehors rassurants cachent-il un tueur de femmes ?

 Peurs en eau profonde Olivier Descosse – mise en vente le 17 février 2022 –

496 p. – XO Éditions

 

Pour ce premier roman chez XO Éditions, vous avez choisi d’inscrire votre intrigue dans le monde mystérieux de la plongée en eaux profondes. En quoi ces abysses vous fascinent-ils ?

Ils sont porteurs de mystères et de fantasmes. J’avais été très marqué par la lecture de Vingt Mille Lieues sous les mers, comme plus tard par le film Abysses, ou par le mythe de l’Atlantide. On peut tout imaginer dans cet univers, les meilleures choses comme les pires, et je suis toujours curieux de ce que peuvent concevoir les auteurs quand les intrigues se passent sous l’eau. Une de mes dernières découvertes est la série de BD fantastique Carthago, absolument géniale. Peurs en eau profonde est pour sa part ancré dans le réel, mais quand on descend à plus de cent cinquante mètres de fond, on peut quand même y faire des rencontres étranges et inquiétantes…

Justement, dans quelle histoire nous emmenez-vous ?

La découverte du cadavre d’une jeune femme, morte noyée, amènera la commandante de la brigade criminelle Chloé Latour à enquêter dans le monde de la plongée technique et profonde – la Tek, dans le jargon professionnel – et à découvrir comment ces plongeurs fonctionnent quand ils interviennent sur des plateformes pétrolières, des câbles sous-marins, des bouées météo ou des épaves. À ces profondeurs, lorsque l’on dépasse la barre des quatre-vingts mètres, on ne peut respirer qu’avec des mélanges gazeux complexes et les temps de décompression sont très longs lorsque l’on remonte. Il faut suivre des procédures contraignantes et très précises pour rester en vie. A fortiori si on plonge dans des grottes sous-marines, aussi belles et envoûtantes qu’elles soient. S’aventurer à ces profondeurs s’apparente à une sortie dans l’espace. La moindre erreur peut être fatale… Même si la mer est un univers vaste, les personnages évoluent dans une sorte de huis clos particulièrement angoissant. Les scènes de crime étant sous-marines, Chloé Latour devra se faire assister par des experts pour avancer dans son enquête.

La scène inaugurale est effrayante. Comment avez-vous procédé pour dépeindre au plus près cette réalité macabre ?

Je pense que j’ai amalgamé un certain nombre d’images que j’avais en tête, tirées de films, de livres, de reportages, ainsi que de ma propre expérience. J’ai beaucoup plongé à une époque, quand j’habitais à Tahiti, et les sensations sont profondément ancrées en moi. L’émerveillement et la magie se mêlent à une certaine forme de peur, surtout à ces profondeurs.

Avez-vous effectué des recherches auprès de scientifiques pour décrire de façon vraisemblable la putréfaction de corps sous l’eau ?

Je me suis beaucoup documenté sur des bases de données de médecine légale. Le processus physiologique engendré par une noyade par submersion et les conséquences que cela induit sont très bien analysés et décrits par la science.

Pouvez-vous nous présenter davantage Chloé Latour, dont le lecteur suit l’avancement de l’enquête ?

C’est une femme complexe, à la fois très moderne et très classique. Elle a été formatée par les traditions et la culture de sa classe sociale, plutôt bourgeoise et conservatrice, mais a coupé les ponts avec ses racines, sa famille et son milieu en raison de son homosexualité, une tare inadmissible pour ses parents. Brisée, pour ne pas dire amputée, par l’assassinat de sa petite amie, elle est devenue flic par réaction, pour essayer de réparer cette blessure. Elle s’est construit une vie factice, à l’opposé de ses valeurs, la seule façon pour elle de ne pas sombrer. L’enquête particulière à laquelle elle va être confrontée la conduira à reconsidérer sa vie, ses certitudes, ses prises de position… L’autre personnage central du roman s’appelle Jean. Un spécialiste de la plongée technique mais aussi un écorché vif… Après avoir plongé dans toutes les mers du globe, Jean a créé sa société de plongée technique à côté de Toulon. Il intervient sur toutes sortes de missions – renflouage, réparations, explorations, maintenance. C’est un des meilleurs dans sa spécialité. Pendant sa carrière, il a également plongé sous la banquise pour le compte de labos pharmaceutiques, a­fin de récolter des échantillons de plancton ou autres formes de vie sous-marine. Ces missions, encore une fois, sont toutes extrêmement dangereuses. Mais Jean est aussi un écorché vif. Contrairement à Chloé, il vient d’un milieu simple – son père était pêcheur – essentiellement tourné vers la mer et une certaine forme de superstitions. Sa vie est une succession de déchirements qui ont décidé de sa trajectoire. Pour lui, la plongée n’est pas une simple passion : c’est un refuge. Il ne se sent en sécurité que sous l’eau alors qu’au quotidien il prend des risques inouïs. Pour lui, le vrai danger se situe plutôt du côté de ses relations amoureuses.

L’intrigue se déroule à Marseille et vous vivez vous-même dans la cité phocéenne qui devient un personnage à part entière. L’ancrage local est important pour vous ?

Je suis Marseillais et j’y vis actuellement, même si j’ai pas mal bougé, entre Paris, la Polynésie et les États-Unis. Pour Peurs en eau profonde, j’avais tous les ingrédients sur place. J’ai la chance de vivre dans une région extraordinaire où la nature est omniprésente. Je ne sais pas si le démon du voyage me reprendra mais comme je suis là en ce moment, je me laisse guider par ce qu’elle m’inspire.

*Un mot sur vos inspirations littéraires et cinématographiques. Quel est votre univers ?

C’est un univers multiple ; un « multivers » qui exprime de façon différente et selon les récits la même obsession, liée à l’existence d’une faute originelle, la culpabilité qui l’accompagne et la rédemption que tentent de trouver le ou les personnages au travers de l’histoire. La souffrance, comme la mort, ne sont que des conséquences de ce triptyque de base. Je lis beaucoup de BD – plutôt fantastiques ou surnaturelles – et de thrillers. Des auteurs comme Thomas Harris, Jean-Christophe Grangé ou Harlan Coben m’ont beaucoup inspiré à une époque… Sans oublier bien sûr celui que je lis depuis le début et qui ne cesse de me fasciner : Stephen King. Je suis aussi très influencé par le cinéma de suspens en général, et j’ai adoré des ­films comme Gone, Usual Suspects, Shutter Island ou, plus récemment, les séries Le Bureau des légendes, La Casa de Papel et The Witcher.

Parallèlement à votre activité d’auteur, vous êtes avocat. Ce métier influe-t-il d’une manière ou d’une autre sur le choix de vos intrigues ou la manière d’aborder vos romans ?

Je pratique le droit de la propriété intellectuelle et le droit des affaires, a priori moins propices à la création d’intrigues de thriller que le droit pénal. Et puis le système pénal français, de nature inquisitoire puisqu’il place le juge d’instruction et le parquet au cœur de l’enquête, n’est pas très « romanesque ». Les avocats n’ont aucun pouvoir d’investigation, au contraire des États-Unis où John Grisham, avocat également et dont j’adore les romans, a pu se servir du contexte pour créer des thrillers passionnants. En revanche, mon métier m’apporte beaucoup sur le plan de la technique d’écriture. L’exigence de justesse et de structuration que requiert la rédaction d’actes ou de conclusions juridiques m’est très utile lorsque j’écris un thriller. C’est une mécanique de précision que je pratique au quotidien.

Savez-vous déjà quel sera le sujet de votre prochain roman ?

J’ai même commencé à l’écrire. Je ne souhaite pas trop déflorer le sujet pour l’instant, mais je peux vous dire que cela se passera dans le Haut-Var et dans les Alpes, dans une arène de très haute montagne, là où l’air est plus rare et où la survie pose un certain nombre de dif­ficultés. La découverte fortuite d’un cadavre congelé à un endroit où il n’avait apparemment rien à y faire donnera le top départ d’une double enquête menée par Chloé Latour, la commandante de Peurs en eau profonde, ainsi que par le commandant Paul Cabrera, un ancien de la BAC Nord muté à la Crim’, que certains de mes lecteurs connaissent déjà…

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