Un expert en chirurgie et biotechnologie
Guillaume Hofmanski Co-Fondateur et Directeur Général de Meccellis Biotech, est diplômé en stratégie et Commerce International. Il a pendant cinq ans été responsable grands comptes dans l’industrie puis responsable national de produits biologiques pour le compte d’une société américaine leader dans le Surgical Device. Expert en chirurgie, biotechnologie, management, et marketing, il fonde en 2011, à l’aide de son associé Anthony Pérès, Meccellis Biotech.
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Une présence dans 25 pays
Né d’une idée novatrice dans le domaine chirurgical, Meccellis Biotech est le premier laboratoire pharmaceutique français spécialisé dans les implants biologiques à base de derme acellulaire. Présent dans 25 pays, l’activité du laboratoire est centrée sur la reconstruction abdominale, la reconstruction mammaire et également la chirurgie dentaire grâce au tissu animal. Également engagée dans la recherche, le développement, la fabrication et la commercialisation de technologies innovantes ; Meccellis Biotech propose une offre diversifiée pour de multiples spécialités chirurgicales.
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Interview
Pour Top Management France, Guillaume Hofmanski nous parle des objectifs de développement et des futurs enjeux des implants biologiques. Découvrez son interview :
« Je suis Guillaume Hofmanski, co-fondateur de Meccellis Biotech, une société rochelaise spécialisée dans les implants biologiques.
Quels sont les champs d’intervention de Meccellis Biotech ?
Nous sommes spécialisés dans la reconstruction abdominale, la reconstruction mammaire et également la chirurgie dentaire. Quand je parle de reconstruction abdominale ou reconstruction mammaire, il existe aujourd’hui des manières de reconstruire qui sont synthétiques, à partir de corps étrangers. Grâce à Meccellis Biotech et au fait que ça soit biologique, nous essayons de reconstruire le corps de la manière la plus naturelle possible. Donc on va prélever le tissu animal qui est utilisé à la consommation courante. Notre méthode est d’acellulariser ce tissu animal, de manière à le rendre compatible à l’être humain et de réparer le corps humain grâce à ce tissu. Nous collaborons avec des grands professeurs aujourd’hui, de manière, par exemple, à reconstruire une prothèse mammaire. Aujourd’hui, les prothèses mammaires sont en silicones. C’est un corps étranger qui pose de nombreux problèmes. Donc la volonté pour Meccellis Biotech est de recréer ces implants mammaires de manière la plus naturelle possible, de reconstruire le corps humain et le corps de la femme le plus naturellement possible.
En quoi ces implants sont-ils innovants ?
C’est la première fois qu’on va associer un matériel biologique à un biopolymère afin de pouvoir y injecter ce que l’on veut, c’est-à-dire des antibiotiques à l’intérieur en cas de sepsis, ou injecter de la graisse quand on veut une augmentation, comme pour les prothèses mammaires. C’est la possibilité de rendre intelligents nos implants qui, jusqu’à présent, sont passifs.
Comment est née cette idée ?
Cette idée, elle est née avec mon associé Anthony Pérès. Nous étions tous les deux au sein d’un grand groupe américain quand nous avons décidé de créer Meccellis Biotech il y a dix ans.
Quelle est la taille de votre marché ?
Le marché au niveau mondial de la reconstruction, c’est 2 milliards de dollars. Idem pour la chirurgie viscérale et la chirurgie dentaire. On est sur un marché total qui est au moins de 6 milliards de dollars. Quand on parle de reconstruction mammaire et là, je parle uniquement de reconstruction mammaire, beaucoup de femmes, malheureusement n’ont pas pu être reconstruites après un cancer et aussi par choix de ne pas avoir des implants en silicone. Donc, la volonté de demain est de pouvoir offrir à ces femmes un implant qui va permettre de les reconstruire naturellement. Et donc, je pense que le marché va s’élargir puisque les femmes accepteront beaucoup plus facilement d’avoir une reconstruction naturelle que d’avoir des implants en silicone.
Quels sont vos concurrents ?
On est peu nombreux sur ce marché, sans équivalent en Europe. En revanche, nous avons un concurrent majeur aux Etats-Unis. Il fait ce que nous faisons, c’est-à-dire associer des matériaux biologiques et des biopolymères.
Quels sont les principaux enjeux pour Meccellis Biotech ?
Nous levons actuellement des fonds pour recréer une usine de fabrication de biopolymères, pour rassembler et créer notre implant 2.0. Nous levons des fonds pour cette nouvelle usine et aller sur le marché américain qui représente aujourd’hui 80% du marché de nos implants.
Des freins à l’innovation ?
La règlementation est très importante, mais il ne nous faut absolument pas oublier l’innovation. Des sociétés comme la nôtre, continuent à innover, continuent à miser sur la recherche et développement et pas seulement à travailler sur la réglementation. Créer une entreprise dans le domaine du ‘medical device’, c’est énormément d’investissements. C’est énormément de règlementations. L’entreprise existe depuis dix ans, mais les implants biologiques ne sont là que depuis quatre ans.
La force de la société ?
La force de la société aujourd’hui, c’est qu’elle est soutenue par de grands professeurs que je ne peux pas citer, mais qui sont de renommée mondiale et qui soutiennent vraiment notre développement. Ces grands professeurs nous apportent une crédibilité et une visibilité au sein de de la communauté scientifique. »